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Chez Juliane Lavis
« Les bois sont modelés par la carbonisation. Le feu est ici considéré comme un outil de travail. A l’opposé de la symbolique de destruction qui lui est communément associée, la flamme est un instrument comme un autre pour extraire de la matière, pour la creuser, pour créer du vide. Comme dans le cas du graphite, le feu modifie d’un seul jet la forme et la matière. Sous l’action de la chaleur, la fibre du bois change de couleur et d’aspect. Le bois est perçu comme un élément issu de la nature et proche de la vie, le bois brûlé appartient à une catégorie totalement différente. Il est le fruit d’une mutation qui arrête toute possibilité de transformation ultérieure et le fige dans un état qui ne peut plus être modifié. Il atteint un nouvel équilibre loin du végétal qu’il a été. «
Francis Carrette